Difficile à diagnostiquer, douloureuse et silencieuse, l’endométriose, cette maladie gynécologique qui affecte une femme sur dix en fertile, reste un véritable enjeu de santé publique. Saviez-vous que près d’1 femme sur 2 ignore qu’elle en est atteinte dressant un portrait alarmant de la prise en charge de cette affection ?
L’endométriose, une maladie silencieuse qui touche une femme sur dix
C’est un véritable tabou sur lequel nous devons lever le voile. L’endométriose est une anomalie gynécologique, où le tissu qui tapisse l’utérus (l’endomètre) se développe hors de l’utérus. Cette croissance incontrôlée entraine des douleurs chroniques, souvent associées aux menstruations, des problèmes de fertilité et une fatigue chronique parmi d’autres symptômes.
La discrétion de cette pathologie est d’autant inquiétante que les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé estiment que pas moins de 176 millions de femmes sont concernées dans le monde. C’est dire le poids de ce fardeau sur la gente féminine !
Derrière le silence : le difficile parcours de diagnostic et de traitement de l’endométriose
La méconnaissance de l’endométriose entraîne un diagnostic souvent tardif. De nombreuses patientes racontent la difficulté de se faire entendre, car il est courant de banaliser les douleurs menstruelles. En moyenne, il faut 7 à 10 ans entre l’apparition des premiers symptômes et l’établissement du diagnostic définitif. Pourtant, nous avons les outils pour la diagnostiquer et la traiter même si la guérison reste encore à ce jour impossible.
La prise en charge de l’endométriose est multidisciplinaire et associe généralement le traitement de la douleur, une prise en charge psychologique et, dans certains cas, une intervention chirurgicale.
Briser le silence : l’importance de la visibilité de l’endométriose et de l’éducation sur la santé féminine
Si l’endométriose reste une maladie silencieuse, cela tient aussi à un manque d’information et d’éducation sur cette maladie. Il est temps d’ouvrir la conversation, de parler de douleurs menstruelles afin que ces dernières soient prises au sérieux et non pas banalisées.
Nous devons encourager les initiatives visant à sensibiliser le public, à informer les jeunes filles et les femmes sur cette maladie. Des campagnes de sensibilisation, des conférences, des ateliers éducatifs… Autant d’actions bénéfiques que nous devons appuyer et promouvoir.
Cher lecteur, chère lectrice, il est essentiel de rappeler que la santé n’est pas un luxe mais un droit, un droit pour chaque femme à une vie sans douleur, sans souffrances silencieuses et sans honte. Prenez soin de vous, informez-vous et brisez le silence.