Silence, on saigne. Dans les open spaces, les salles de classe ou les wagons de métro, des femmes se plient en deux, avalent un anti-douleur et reprennent leur journée comme si de rien n’était. Le mal porte un nom de laboratoire – endométriose – mais sa cruauté est d’une banalité révoltante : près d’1 femme sur 10 dans le monde, 2,5 millions rien qu’en France. Longtemps reléguée au rang de « simple règle douloureuse », cette pathologie invisible bouleverse pourtant la fertilité, le travail, la vie sociale.
2024 change la donne. Les chiffres sortent de l’ombre, les patientes sortent du silence et la recherche, enfin, accélère. Plans gouvernementaux, nouvelles molécules, chirurgie de précision : la médecine avance, portée par une mobilisation que rien ne semble pouvoir freiner. Mais derrière les communiqués triomphants subsiste une réalité obstinée : le diagnostic reste trop tardif, les traitements trop inégaux, la souffrance trop banalisée.
Voici ce qu’il faut savoir – sans tabou, sans dramatisation inutile – sur l’endométriose en 2024 : où en est la science, quels espoirs concrets pour les patientes et comment, ensemble, transformer l’urgence sanitaire en victoire sociale.










