On a tous une vague idée de ce qu’est la santé mentale : la dépression, l’anxiété, les troubles obsessionnels compulsifs, etc. Mais la plupart ignorent l’ampleur de la souffrance silencieuse qui se cache sous ce terme.
1. Les mystères de la santé mentale: démystifier les préjugés
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 450 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles mentaux. Ils représentent près de 14% de la totalité des maladies, plus que le cancer ou les maladies cardiaques. Pourtant, nous continuons à les traiter comme des problèmes secondaires, voire inexistants. La raison ? Les préjugés. On a tendance à considérer que ces maladies ne sont que des faiblesses de caractère, des états d’esprit passagers ou même des inventions.
Pour déboulonner ces mythes, il faut d’abord comprendre ce qu’est la santé mentale. Elle ne se réduit pas à l’absence de maladie mentale. Elle englobe notre bien-être émotionnel, psychologique et social. Elle affecte la façon dont nous pensons, nous sentons et agissons. C’est pourquoi elle est aussi fondamentale que notre santé physique.
2. Comment notre société ignore et stigmatise ceux qui souffrent en silence
La stigmatisation de la maladie mentale est omniprésente. Elle isole ceux qui en souffrent, les empêche de demander de l’aide et peut même aggraver leurs symptômes. Les représentations médiatiques de la maladie mentale contribuent souvent à cette stigmatisation. Pensez à combien de fois vous avez vu des personnages de film ou de série TV présentés comme des “fous” ou des dangers pour la société à cause de leurs troubles mentaux.
En outre, notre système de santé n’offre pas toujours les ressources nécessaires pour prendre en charge la santé mentale. Les soins psychiatriques ne sont souvent pas couverts par l’assurance maladie, et la liste d’attente pour voir un psychologue ou un psychiatre peut être interminable.
3. Des solutions pour une meilleure prise en charge de la santé mentale au travail et dans la société en général
Il est grand temps de changer notre regard sur la santé mentale. D’abord, en faisant preuve d’empathie et de compréhension envers ceux qui en souffrent. Ensuite, en prenant des mesures concrètes pour améliorer leur prise en charge.
Au travail, par exemple, les employeurs peuvent mettre en place des programmes de bien-être en entreprise, proposer des horaires flexibles pour permettre aux salariés de consulter un professionnel, ou former les managers à repérer les signes de détresse psychologique.
À l’échelle de la société, il faut augmenter les financements pour la recherche sur les troubles mentaux, promouvoir la formation des professionnels de santé sur ces sujets, et adapter notre système de santé pour qu’il prenne en compte l’importance fondamentale de la santé mentale.
Imaginez un monde où la santé mentale n’est plus une maladie invisible, mais une priorité de santé publique. C’est à nous de le construire.